Par le biais d’un courrier envoyé à Manuel Valls, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) appelle à des mesures concrètes pour l’avenir des Intercités.
"A l’heure des débats sur l’écotaxe, il est nécessaire de souligner que la mise en œuvre de la convention Etat-SNCF a permis de mettre en place un mécanisme de péréquation entre le rail et la route : une petite fraction de la taxe d’aménagement du territoire (TAT) payée par les sociétés concessionnaires d’autoroutes contribue au financement du déficit d’exploitation des trains d’équilibre du territoire (TET)", souligne la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dans un courrier adressé au Premier ministre Manuel Valls le 20 mai dernier et rendu public ce 2 juin.
Dérapage des coûts d’exploitation
Dressant un bilan mitigé des trois années d’exercice de cette convention, la Fnaut pointe une contraction de 10% de l’offre des trains en circulation et une augmentation de 47% du déficit d’exploitation "à responsabilité égale de l’opérateur SNCF et du gestionnaire d’infrastructure dont les coûts d’exploitation et de péages ont dérapé." Autre handicap aux yeux de la Fnaut : l’absence d’une feuille de route relative au renouvellement de la totalité du parc.
Ouverture à la concurrence au plus tôt
Pour remettre les TET sur les rails, la Fédération préconise l’expérimentation "au plus tôt" de l’ouverture à la concurrence sous la forme d’une délégation de service public. Un renforcement du rôle de l’Etat stratège est également évoqué dans la perspective d’une nouvelle convention qui "doit fixer la consistance des services attendus sur le moyen et le long termes par la définition d’un schéma national des dessertes ferroviaires".