Un Français sur deux utiliserait régulièrement les transports en commun et aurait continué à voyager par ce mode durant la crise économique, indique une étude Ifop publiée le 28 octobre dernier.
Les transports publics ont la côte auprès des Français. C’est du moins le constat que l’on peut dresser à la lecture du sondage intitulé "Habitudes, impacts de la crise et attentes des voyageurs : résultats de l’Observatoire de la mobilité 2014", réalisé par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) à la demande de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), et publiée le 28 octobre dernier. L’enquête indique en effet que 50% des Français utilisent régulièrement les transports en commun, et qu’ils en sont globalement satisfaits, puisque 82% d’entre-eux les recommanderaient.
Mais qui sont ces utilisateurs réguliers ? Comment et pourquoi voyagent-ils ? En grande majorité ces derniers sont des urbains (70% vivent dans des agglomérations de plus de 100 000 habitants), appartiennent aux catégories socioprofessionnelles supérieures (à 61%), et ont entre 18 et 35 ans pour 65 % d’entre-eux (contre 44 % pour les 35 ans et plus). Ils empruntent aussi plus souvent les transports publics pour leurs déplacements liés aux loisirs, à des achats, ou pour des raisons administratives et de santé (près de 90%), que pour leurs trajets domicile travail/études (66%), et utilisent en moyenne deux modes de transport dans leurs déplacements.
Un aspect environnemental non négligeable
Si les raisons invoquées à cette utilisation des métros, bus et autres tramways sont avant tout liées à la praticité (53%) et à l’impossibilité de faire autrement pour 28%, il est cependant intéressant de constater que les raisons écologiques sont mises en avant pour 19% d’entre-eux. Cela n'empêche cependant pas ces voyageurs réguliers de posséder une voiture (à 75%) et de l’utiliser tous les jours ou presque (43%).
Des modes alternatifs boostés par la crise économique
L’enquête tentait aussi de déterminer si les habitudes de déplacement de ces usagers avaient évolué avec la crise économique. Pas vraiment au niveau des transports en commun, puisque 53% des sondés continuent de se déplacer à la même fréquence par ce biais. En revanche, la conjoncture économique actuelle a tout de même eu un impact sur l’utilisation de la voiture, car celle-ci a diminué de 47%. Et les grands gagnants sont sans conteste les modes alternatifs, puisqu’à titre d’exemple, le covoiturage a tout de même bondi de 57% durant cette période.
Des tarifs en question
Au niveau des tarifs des transports publics, cependant, les voyageurs réguliers considèrent pour la plupart (à 37%) que ces derniers ont plus augmenté que le coût des déplacements en voiture, contre 27% qui pensent le contraire. La tarification n’est pas non plus perçue comme un point sur lequel les transports publics se sont améliorés au cours des cinq dernières années (à 71%). L’UTP précise également que "globalement, les Français ont tendance à penser que le coût d’une voiture se limite au plein du carburant et à l’achat. Pourtant, il convient de prendre en compte le prix de l’assurance automobile, les frais de révisions et d’entretien du véhicule, de parking et de stationnement. Tout compris, le budget annuel moyen de l’automobiliste s’élève à 4350 euros. […] Aujourd’hui, la voiture coûte trois fois plus cher que le transport public : 34 centimes d’euros par kilomètre pour la première et dix centimes d’euros par kilomètre pour le second".