L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) vient de publier une enquête sur les transports en commun marseillais. Sa conclusion : le réseau a encore des progrès à faire en matière de complémentarité.
Dans le cadre d’une enquête dévoilée il y a quelques jours, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) pointe des lacunes de complémentarité entre les bus, les métros et les tramways de la Cité Phocéenne.
110 itinéraires de transport
A l’heure actuelle, le réseau des transports en commun, géré par la Régie des transports de Marseille (RTM), dessert quatre communes constituant le bassin centre de la communauté urbaine de Marseille Provence Métropole (MPM) : Marseille, Allauch, Plan-de-Cuques et Septèmes-les-Vallons. Ce réseau s’appuie sur 110 itinéraires de transport en commun, 2500 arrêts répartis entre deux lignes de métro, deux lignes de tramway et environ 80 lignes de bus. Si la quasi-totalité des 890 000 habitants du bassin centre vivent à proximité de ce réseau, seuls 2 % d'entre eux résident à plus de dix minutes à pied d'un arrêt de transport en commun. Moralité, "six habitants sur dix ont accès à au moins cinq lignes différentes en moins de dix minutes à pied", observe l’INSEE.
Les mieux lotis près des TCSP
Considérant que la ville bénéficie d’une large couverture territoriale, l’étude souligne que "la population la mieux desservie est celle qui réside près des transports en commun en site propre (TCSP)", affichant des modes de transport variés à des fréquences plus élevées. Conclusion : les zones périphériques sont moins accessibles. " Plus d'une personne sur cinq, soit 187 000 habitants, met plus de quarante minutes pour se rendre en centre-ville", précise le document. Comparant la situation de Marseille avec d’autres villes ayant choisi de développer le TCSP comme Lyon, Lille, Toulouse ou Bordeaux, le constat de l’INSEE semble clair : ce réseau s’étire sur 684 kilomètres contre 1050 kilomètres en moyennes dans les autres municipalités, et doit "améliorer sa complémentarité avec celui des bus", assure l’INSEE.