En dépit d’un manque de communication, une étude de l’Ipsos montre que 80% des Rhônalpins sont "plutôt satisfaits" et 6% "très satisfaits" de l’action menée par le conseil régional.
Les résultats de cette étude d’Ipsos ne pouvait pas mieux tomber, au moment des vœux du président du conseil régional de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, et alors que Lyon souhaite se doter d’un statut de métropole européenne. Un changement qui pourrait priver le conseil régional d’une partie de ses prérogatives, tout au moins sur le territoire de celle-ci.
L’enquête a été menée par téléphone au domicile des interviewés du 26 novembre au 1er décembre 2012, auprès d’un échantillon de 800 Rhônalpins âgés de 18 ans et plus. C’est dans le domaine des transports que la situation de Rhône-Alpes est jugée plus enviable que dans les autres régions françaises, pour 43% des sondés, devant l’environnement (42%), le développement économique et l’emploi (41%)…
Les actions menées, en particulier l’organisation avec la SNCF des transports collectifs régionaux avec la carte Oùra, sont identifiées par 65%, parmi lesquels 73% jugent cette mesure positive. Un chiffre qui monte à 86% auprès des étudiants. Dans ces conditions, la protection de l’environnement pour 39% d’entre eux, et les transports collectifs régionaux (37%) figurent parmi les priorités attendues par les Rhônalpins, juste derrière le soutien aux entreprises en terme d’emploi (66%) et la formation des jeunes (59%). Cependant une marge de manœuvre existe encore.
Le conseil régional marque son territoire
Ainsi, près d’un tiers des sondés considère comme insuffisantes les dépenses de communication du conseil régional pour faire connaître ses actions. Autre élément sur lequel la collectivité régionale pourrait s’appuyer, en vue des prochaines discussions sur la future métropole européenne lyonnaise : 79% des Rhônalpins considère qu’il est souhaitable de donner davantage de pouvoir aux Régions.
Autant d’arguments pour Jean-Jack Queyranne, avant le débat qui doit intervenir ce printemps. "S’il est logique que le fait métropolitain s’affirme, il ne peut rentrer en compétition avec la dimension régionale… C’est ainsi que je conçois les relations que la Région entretiendra avec la métropole lyonnaise comme avec le Grand Genève ou les projets su Sillon Alpin", précise Jean-Jack Queyranne.