L’agglomération de Montpellier a décidé de revoir son réseau de transport à moins de deux mois de son passage en métropole.
"Le passage en métropole au 1er janvier prochain est l’occasion de repenser l’offre de déplacement sur le territoire, qui n’a que peu évolué depuis les mises en service successives des quatre lignes de tramway", rappelle Philippe Saurel, président de Montpellier agglomération et maire de la ville, dans un dossier de presse. Un réseau qui est aujourd’hui constitué de quatre lignes de tramway, 36 lignes de bus, 52 stations velomagg’, 19 véloparcs, 1800 vélos et 17 parkings relais pour 300 000 voyages recensés chaque jour. Planifié à l'horizon 2020, le schéma directeur de la mobilité multimodale devra intégrer les principes du Plan climat énergie territorial (PCET), du schéma de cohérence territoriale (SCOT), du plan local d’urbanisme (PLU) et du plan local de l’habitat (PLH) qui, eux-mêmes, devront être compatibles avec les schémas "supra" nationaux, régionaux et départementaux.
Priorité à l’intermodalité
Au sein de sa feuille de route, l’Autorité organisatrice (AO) prévoit d’actionner plusieurs leviers notamment le projet d’un titre de transport unique à l’échelle métropolitaine ou la création d’une nouvelle "étoile ferroviaire" autour de la ville. La poursuite du développement de l’intermodalité est, elle aussi, dans les tuyaux, en complétant, par exemple, le réseau de tramway ou en créant des pôles d’échanges intermodaux structurant sur l’ensemble du territoire. Autre axe de travail : les dessertes des plages, de l’aéroport et de la future gare "à grande vitesse" pour lesquelles il serait question de rétablir la liaison d’autobus historique entre Montpellier et Palavas-les-Flots en correspondance avec le réseau de tramway, et d’en confier l’exploitation à Hérault Transport.
Contournement ferré
En cours de réalisation, le Contournement ferré Nîmes-Montpellier (CNM), visant à libérer 30% de sillons en heure de pointe pour développer des trains régionaux sur la ligne classique, devrait se poursuivre avec l’engagement de la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP). Identifiée par la commission européenne comme un chaînon manquant d’une ligne prioritaire Europe du nord-France-Espagne du réseau de transport transeuropéen, cette liaison de 150 km pourrait connaître son tracé définitif fin 2015 et son enquête publique débuter fin 2016. Autre chantier de taille : l’optimisation du réseau de bus principalement organisé en rabattement vers le tramway depuis bientôt quinze ans. Objectif : intégrer les futures extensions du tramway, les projets urbains et les déplacements qu’ils vont générer. En parallèle, l’AO a également fait l’acquisition de six nouveaux autobus Euro VI qui seront livrés début 2015. Montant de l’investissement : deux millions d’euros.