L’arrivée de 12 conducteurs d’autobus intérimaires dans le centre RATP de Pavillons-sous-Bois (93) a soulevé cinq syndicats de la régie des transports parisiens qui dénoncent une "initiative perverse".
Les syndicats de la RATP se sont mis en grève le lundi 11 août pour dénoncer le recrutement de 12 conducteurs d’autobus intérimaires dans le centre de Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis (93). Pour les cinq organisations dissidentes, comptant la CFDT, la CGT, FO, Sud RATP, et l’UNSA RATP, le fait de faire appel à une société externe est une "initiative perverse" qui "remet en cause le niveau des machinistes-receveurs". Leur principal reproche : les nouveaux salariés, issus de l’agence d’intérim Adecco, n’aurait pas "le même niveau de formation exigé par la RATP" pour ses propres conducteurs.
"La RATP ne fera pas marche arrière"
Sur ce point, la RATP dément fermement : "Il ne s’agit aucunement de personnel lâché du jour au lendemain dans la conduite. Tous les intérimaires ont une expérience du transport de voyageurs. Ils ont été sélectionnés selon des critères très exigeants et seront suivis sur toute la durée de leur service". La régie précise que les contrats "sont d’une durée prévisionnelle d’un mois", avant d’insister face à la crainte des syndicats : "Il n’y aucune volonté de la part de la RATP de généraliser le recours aux intérimaires".
La régie soutient par ailleurs que cette mesure a été prise pour pallier le fort taux d’absence du centre ce mois-ci, notamment dû à des arrêts maladie, et à une offre grandissante, y compris en période creuse. La grève, non reconduite le mardi 12 août, a plus ou moins impacté dix lignes sur les 350 lignes du réseau RATP au total. "C’est un mouvement très localisé", a observé la régie. Pour cette dernière, l’issue est claire et nette : "la RATP ne fera pas marche arrière sur l’emploi de ces intérimaires".