Les Régions se retirent des Assises de la mobilité
Des ressources en baisse de 350 M€. Réunie en congrès à Orléans, le 28 septembre, l’Assemblée des Régions de France a décidé d’interrompre le dialogue avec le gouvernement pour protester contre la baisse de 450 millions d’euros de leurs crédits. Le Premier Ministre, Edouard Philippe, a confirmé devant les élus la décision de « ne pas intégrer le fonds exceptionnel de 450 millions d’euros [promis sous le quinquennat Hollande, ndlr] » dans le montant de la TVA qui sera alloué aux Régions en 2018. Selon l’association Régions de France, les ressources des Régions baisseront de 350 M€ en 2018. En conséquences, les Régions ont décidé de se retirer de toutes les concertations engagées par le gouvernement : Conférence nationale des territoires, Assises de la mobilité, Etats généraux de l’alimentation, réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage…
Démission de Philippe Richert. « Un vrai scandale », une décision « qui augure mal de la confiance entre l’Etat et les collectivités », a répondu Philippe Richert, président de la Région Grand Est. Pour Valérie Pécresse, présidente de l’Ile-de-France, « l’Etat est complètement à contresens en voulant recentraliser ». Quant à Alain Rousset, président de la Nouvelle Aquitaine, il a déclaré : « 450 millions d’euros, c’est 5 000 entreprises aidées. » Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a mis en garde contre « la révolte qui gronde dans les communes, les départements et les régions », dénonçant un « profond mépris de la technostructure » à l’encontre des élus. Les Régions se disent « néanmoins prêtes à renouer ce dialogue dès lors que le Président de la République et le Premier Ministre feront des propositions concrètes pour sortir de l’impasse ». Philippe Richert a annoncé samedi 30 septembre sa décision de démissionner de l'ensemble de ses mandats.
La rédaction