Créé il y a quelques mois par la Caisse de dépôts et de consignation (CDC), le prêt "croissance verte" à taux bonifié s’adresse aux collectivités locales pour les projets d’infrastructures de transports propres (tramways ou BHNS), et la construction ou la rénovation de bâtiments à haute performance énergétique.
Dirigé par Pierre-René Lemas, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras armé financier de l’Etat, propose des prêts incitatifs aux collectivités locales afin de relancer les projets de transports en commun, à l’arrêt en raison des difficultés budgétaires de ces dernières.
Outre l’enveloppe de financement de 15 milliards d'euros pour les projets d'investissement, cinq milliards d'euros ont été débloqués pour ces prêts appelés "croissance verte". "Moins coûteux que nos prêts habituels (autour de 2%), ils doivent servir à financer des investissements vertueux dans le domaine des transports publics ou de la rénovation urbaine", explique par exemple Pascal Hoffmann, directeur régional de la CDC en région Centre-Val de Loire.
Adossé aux taux du livret d’épargne (1%) auquel s’ajoute une faible marge (0,75%) pour la CDC, ces prêts à très long terme (trente à quarante ans) sont délivrés sur deux critères : le retour économique sur investissement (ou le gain en termes de rayonnement pour la collectivité emprunteuse) et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. "Les transports publics ou la rénovation des bâtiments publics sont le creuset de développement économique et ils sont créateurs d’emplois", affirme le directeur régional de la CDC.
Pascal Hoffmann se tient, à ce titre, prêt à aider au financement d’un projet de ligne B de tramway à Tours, qui devrait être étudié par la Communauté d’agglomération Tour(s)Plus à l’automne prochain. "Nous n’avons pas été sollicités. Mais si nous l’étions, nous pourrions répondre favorablement", indique-t-il. Répondant aux deux critères énoncés plus tôt, l’agglomération tourangelle pourrait ainsi bénéficier des prêts "croissance verte".
La CDC du Centre a, par le passé, prêté 100 millions d’euros pour la première ligne du tramway de Tours et soutenu d’autres infrastructures régionales comme le tramway d’Orléans. "Mais pour le moment, les projets de mobilité sont à l’arrêt dans la région", constate Pascal Hoffmann. Ce nouveau dispositif pourrait remettre en selle ces projets en stand-by, alors qu’ils sont ardemment souhaités par de nombreux collectifs de riverains.