Altro estime que 20 à 25 milliards d'euros sont nécessaires pour relier Lyon à Bordeaux et Nantes en 2h30.
L’absence de liaison ferroviaire à grande vitesse entre l’Ouest et l’Est de la France (via le centre du pays) n’est pas une fatalité. C’est en tout cas ce que soutient Altro (Association logistique transport Ouest), qui milite pour la création d’une ligne à grande vitesse entre Lyon, Bordeaux et Nantes. Trente-sept collectivités sont membres de cette association présidée par Jean-Michel Guerre, vice-président du conseil régional d’Auvergne et président de Vichy Val d’Allier.
Maillons manquants
Le projet Transline était présenté cette semaine à Bordeaux par Michel Héritié, vice-président de la Communauté urbaine en charge des grandes infrastructures, et Michel Caniaux, délégué général d’Altro. "Avec Transline, Bordeaux serait à 2h30 de Lyon et 2h45 de Rennes", explique Michel Caniaux. Ce projet s’appuie sur plusieurs lignes actuellement à l’études : Paris/Clermond-Ferrand/Lyon/Limoges/Poitiers et Nantes/Rennes. Altro propose d’y ajouter une liaison Clermond-Ferrand/Limoges/Bordeaux et Poitiers/Nantes (voir carte). "Nous estimons le projet entre 20 et 25 milliards d'euros, dont sept à dix milliards d'euros pour les maillons manquants [en rouge sur la carte, ndlr]", annonce Michel Caniaux.
Les partisans de Transline espèrent que les arbitrages qui seront rendus par la Commission Duron en avril ne se feront pas en leur défaveur. "Nous avons été audités par Philippe Duron, et nous lui avons soutenu qu’il fallait balayer les idées reçues sur l’absence de potentiel des relations transversales, déclare Michel Caniaux. Nous voulons une ambition "phasable", c’est-à-dire un calendrier, même étalé dans le temps".