Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat chargé des Transports, ont le 24 juin, le comité national de sécurité dans les transports en commun pour la seconde fois. Bilan : un renfort effectif et matériel pour les agents de sécurité en train, gares et stations.
A l’aube du Grand Paris et de la régionalisation des réseaux français, le gouvernement a sursauté en matière de sécurité dans les transports. Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Frédéric Cuvillier, secrétaire d’Etat chargé des Transports, ont réactivé hier matin, 24 juin, le comité national de sécurité dans les transports en commun. "Cette instance […], ne s’était réunie auparavant qu’une seule fois, en décembre 2011", précise un communiqué.
Les transports sous haute protection ?
Au programme : "Lutter contre toutes les formes de délinquance qui s’y produisent, les incivilités, la fraude, les vols, et les violences". Pour atteindre cet objectif, les membres du comité sont tenus de "formuler des propositions concrètes avant la fin de l’année". Parmi les premières décisions annoncées, le Pdg de la SNCF, Guillaume Pepy, a obtenu gain de cause concernant le soutien financier pour la création de postes de réservistes sur le réseau ferroviaire, notamment issus de la gendarmerie nationale. Ces équipes viendraient renforcer les 2600 policiers et gendarmes déjà mobilisés sur environ 3000 trains et lignes, et 3500 gares et stations, selon les chiffres du gouvernement.
Autre nouveauté : le comité souhaite revenir sur le décret du 7 décembre 2007 pour autoriser les agents de la SNCF et de la RATP en civil à porter certains moyens de défense, comme les bombes lacrymogènes. Il leur sera également permis de verbaliser les fraudeurs, à l’instar de leurs confrères de la sécurité intérieure, toujours dans le cadre de leurs missions en civil.