Cure d’austérité oblige, les tarifs des services publics espagnols ont augmenté, y compris les transports. Confrontés à une baisse brutale de leur pouvoir d’achat, les indignés du métro ont déjà mené deux actions pour le moins originales.
Constitué par le biais des réseaux sociaux, un groupe d'activistes anonymes regroupés sous le nom de Toma el Metro! (Prend le métro !, en référence aux Indignés de Toma la Plaza!) a immobilisé, le 20 mai 2012, treize trains sur neufs des treize lignes du réseau madrilène en actionnant le freinage d'urgence alors que les rames se trouvaient en station. Envahissant alors les rames en tenue de soirée, les manifestants ont mené cette action pour dénoncer la hausse de 30% du prix du ticket de métro entrée en vigueur le 1er mai dernier.
Le métro de Madrid, un produit de luxe ?
Passant de 9,30 euros à douze euros, le carnet de tickets devient, aux yeux des contestataires, un produit de luxe dans un contexte d’austérité vécu de plus en plus difficilement par la population. « Je veux qu’ils sachent que notre salaire n’est pas suffisant (…). Avec l’augmentation du prix des transports, nous ne pouvons pas joindre les deux bouts”, explique une jeune femme à Euronews.
Un tour de chauffe à Barcelone
En réalité, cette action n’est pas la première du genre en Espagne. Déjà en janvier dernier, les usagers du métro de Barcelone s’étaient mobilisés contre l’augmentation de près de 8 % du prix du ticket. Encourageant les usagers à boycotter le réseau de transports publics, le collectif Memetro proposait, à l’époque, de payer les amendes des usagers contre une cotisation mensuelle de 5 euros…