Décidément, l’Assemblée nationale se montre moins favorable aux transports routiers de voyageurs que le Sénat. Non seulement, le sujet sur le développement des lignes routières express a été escamoté, mais c’est maintenant aux gares routières de subir la marque de son peu d’intérêt pour les transports routiers de voyageurs.
Certes, le projet de loi de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles souffre d’être en trois parties, et on ne le dira jamais assez. La préparation de ce texte - très loin des problématiques transport - a également été défaillante, le gouvernement ayant perçu, un peu tard, l’ampleur des problématiques transport dès la mise en place des métropoles.
La Sénat a pourtant fait faire de belles avancées au secteur du transport routier de voyageurs. En fondant par exemple la métropole marseillaise sur le périmètre de transports métropolitains et non, comme l’imaginaient les pouvoirs publics, sur celui du PTU (périmètre de transports urbains).
Le principe a ensuite été étendu à Lyon, métropole à statut particulier. Lyon ne se heurte certes pas à la même problématique, dans la mesure où la future métropole lyonnaise épouse peu ou prou le périmètre de l’actuelle communauté urbaine, là où la métropole Aix-Marseille, quant à elle, rassemble six PTU et des enclaves, sur un territoire parfois peu dense avec de véritables liaisons interurbaines.
C’est également au Sénat qu’a été inscrite une disposition en faveur du développement des lignes routières interrégionales (seules les liaisons ferroviaires interrégionales étant pratiquement possibles, compte tenu d’une compétence d’Etat non exercée). Il manquait une disposition en faveur des gares routières, raccrochée aux dispositions concernant le rôle de la région en matière d’intermodalité.
L'Assemblée nationale n'a pas franchit ce pas, dommage.