Les financements ferroviaires européens sont-ils efficaces ?
Selon une étude de la commission du Contrôle budgétaire du Parlement européen l’efficacité des investissements de l’Union européenne dans les infrastructures ferroviaires, notamment ceux concernant les « maillons transfrontaliers » des corridors paneuropéens serait peu efficace.
Ainsi les objectifs énoncés par les Livres Blancs de 2001 et de 2011, « à savoir une augmentation substantielle du nombre des voyageurs et des quantités de fret transportés par voie ferrée, n’a pas été atteint ». Tandis que dans la répartition modale, la part du rail a même baissé côté fret.
L’étude attribue ces résultats médiocres aussi bien à « la fragmentation technologique et organisationnelle des organisations ferroviaires de l’Union » qu’aux « longues durées de vies et aux coûts fixes élevés des technologies ferroviaires [et] aux délais de temps importants [de] migration vers les nouvelles technologies ». Elle met surtout en cause « les politiques ferroviaires nationales visant à protéger les entreprises d‘État, la résistance des syndicats aux structures compétitives » (sic !) et la « faible pression du marché du au niveau élevé de protection et de subventions nationales ».
Au delà de ces considérations politico-idéologiques, le document constate le faible succès des PPP « causé par le manque d’intérêt des acteurs privés pour l’investissement dans les infrastructures de transport aux lendemains de la crise économique » [de 2008]. Avant de passer en revue quelques cas parmi les 30 projets prioritaires du RTE-T de 2004.