Selon une étude pilotée par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie et menée par l'Observatoire de la délinquance dans les transports, 62% des hommes se sentent en sécurité dans les transports en commun, contre seulement 48% des femmes.
Dans les transports, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. C’est ce que prouve une enquête menée par le Centre international pour la prévention de la criminalité (CIPC), pilotée par le ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.
L’étude exploratoire sur les violences faites aux femmes révèle, en effet, que seules 48% des usagères des transports collectifs se sentent en sécurité, lorsque leurs homologues masculins sont 62% à voyager en toute tranquillité.
Davantage victimes dans les bus
La synthèse de l’étude détaille : la gente féminine "est davantage victime dans les bus et bus scolaires", tandis que les hommes le sont dans les trains. Côté rails (RER, métro, tramway), la part est "assez semblable" cependant. La nature des atteintes divise également les genres.
Si les hommes sont davantage victimes de violence avec coups et blessures, les femmes sont pour deux tiers des interrogées, la cible d’insultes et d’injures. Elles sont par ailleurs "majoritairement victimes d’atteintes sexuelles".
Un impact sur les réseaux ?
"L’étude révèle que les femmes contournent les lignes de transport qu’elles estiment dangereuses, évitent de voyager seules la nuit ou adaptent leur tenue vestimentaire", détaille le communiqué du ministère.
Sachant que les deux tiers des usagers des transports en commun sont des femmes, selon le rapport "Transports et parité des sexes" publiée en 2011, ce constat peut avoir un impact sur les flux de voyageurs.
L’étude précise toutefois que ces agressions envers les femmes ne concernent que 5% à 6% des atteintes totales déclarées par les personnes âgées de 14 ans et plus. Pour les femmes comme pour les hommes, les atteintes commises dans les transports collectifs recensées par la gendarmerie entre 2006 et 2010 ne concernent que 8% des cas.
Le ministère précise que "les conclusions de ce groupe de travail seront rendues à la fin du premier semestre 2015".