Les contrats STIF - SNCF et RATP attaqués en justice par l'UFC-Que Choisir
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L'association de consommateurs UFC-Que Choisir a décidé de frapper un grand coup à la veille des élections régionales et entame une action en justice pour dénoncer les contrats récemment signées entre le STIF, la RATP et la SNCF. L’UFC-Que Choisir décrit "une situation fortement préjudiciable aux consommateurs" et en appelle au grand public et aux voyageurs, en parallèle de son action auprès du Tribunal Administratif pour les contrats de service public STIF/SNCF (pour les années 2016-2019) et STIF/RATP (pour les années 2016/2020).
Les engagements ponctualité signés dans ces contrats entre la région et les opérateurs via le STIF sont au coeur des critiques de l'association. L'UFC Que Choisir regrette l'absence "d'un système de bonus-malus réellement incitatif" avec "un malus appliqué représentant moins de 2 % des subventions octroyées", et le droit jugé "discrétionnaire" du président du STIF et celui du transporteur en ce qui concerne le remboursement des contributions en cas de retards récurrents, "limité à la valeur d’un demi abonnement mensuel par abonné et par année civile". "Comment ne pas être choqué de ce décalage d’autant que plusieurs candidats aux régionales sont membres du Conseil d’administration du STIF qui a validé ces contrats, et ne les ont aucunement dénoncés ?" s'emporte l'UFC dans son communiqué ?
Les transports en province sont également visés par l'UFC-Que Choisir, non pas à travers une action juridique mais via son appli pour smartphone baptisée "Anti-retards"; lancée avant l'été. Celle-ci permet aux voyageurs de signaler tous les incidents rencontrés lors de leurs trajets dans les transports régionaux. 42 000 signalements ont déjà été générés dont plus de 300 signalements par jour sur l'appli, apportant ses premiers enseignements : "retard moyen de 9 minutes, 32 % des signalements avec un retard de plus de 15 minutes, 22 % concernant des annulations, sans oublier une absence d’information sur la cause du problème dans 65 % des cas".
Une première base statistique qui permet à l'UFC-Que Choisir de dresser une carte de France des points noirs :