Après la forte mobilisation des élus et des milieux économiques français, François Hollande et Enrico Letta, détenteur de l’exécutif italien, se sont déclarés favorables au projet de liaison transalpin lors du 31ème sommet franco-ialien qui vient de s’achever à Rome.
Après la ratification par les parlementaires français, puis par le Sénat, il ne reste désormais plus qu’à attendre celle de leurs homologues italiens prévue au cours des prochaines semaines. Et ce, en dépit d’une mobilisation toujours forte du mouvement "No Tav" (non au train à grande vitesse) qui a perturbé et fait quelques blessés à l’occasion du 31ème sommet franco-ialien qui vient de s’achever à Rome. "Une attitude regrettable", comme l’a commenté Entrico Letta.
Déconnecté de la population
Selon Mario Virano, responsable du projet côté italien,"ce mouvement d’opposition a perdu ses liens avec la population locale". Car le chantier est censé créer un millier d’emplois directs et le double d’emplois induits au niveau régional. Mais, "No Tav" ne semble pas vouloir baisser sa garde pour autant et promet même d’autres mouvements. Seront-ils de nature à contrarier un calendrier déjà bien retardé depuis 2001 ? Sur l’aspect transfrontalier, l’Europe doit financer 3,4 milliards d’euros, soit 40 % du budget prévu (8,5 milliards d’euros), le reste étant pris en charge par l’Italie (2,9 milliards d’euros) et la France (2,2 milliards d’euros). Quant au coût global de cette future ligne, il est évalué à 26 milliards d’euros. Sous réserve des derniers obstacles administratifs évoqués ci-dessus, la livraison de cet ouvrage, qui mettrait Paris à un peu plus de quatre heures de Milan, est désormais fixée au-delà de 2025.