Ce 9 octobre, Ségolène Royal, ministre de l‘Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, et Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, ont annoncé le report sine die du dispositif de l’écotaxe. Un coup dur pour le transport de voyageurs qui reportait beaucoup d’espoir sur le début de l’expérimentation du péage de transit poids lourds le 1er octobre dernier.
Après avoir rencontré les responsables des fédérations professionnelles de transport routier de marchandises ce matin, Ségolène Royal, ministre de l‘Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, et Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, ont décidé de reporter sine die le dispositif de l’écotaxe dont l’expérimentation sur le périphérique parisien avait débuté le 1er octobre dernier et qui devait officiellement entrer en vigueur au niveau national début 2015. En cause : des difficultés de mise en œuvre, "y compris dans la phase d'expérimentation" et une nécessité de clarifier les sources de financement de l'usage des infrastructures "pour aboutir à un système clair et juste", précise un communiqué du ministère de l’Ecologie. Pour étudier les portes de sortie potentielles, le gouvernement assure qu’un groupe de travail sera constitué dès la semaine prochaine.
Le TRV sur une pente glissante
L’impatience de la Profession était grande de voir ce dispositif entrer dans sa phase d’expérimentation il y a un peu plus d’une semaine, la déception n’en sera que plus dure alors que trois organisations* du secteur alertaient encore hier sur la nécessité de prendre garde à la situation financière du transport de voyageurs du fait d’un taux de TVA atteignant désormais 10%, d’un appel à projets "transports collectifs et mobilité durables" totalisant un besoin d’investissement de 6,23 milliards d’euros toujours en suspend suite au premier report de l’écotaxe à l’automne 2013, et de dotations de l’Etat amputées de 3,7 milliards d’euros en 2015. Une somme de handicaps qui in fine "provoquera des dégâts avec des conséquences sur l'emploi", prévenait, hier, Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes et président du Groupement des autorités responsables de transports (Gart).
*GART, Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).