Venu signer à La Clusaz (74) une convention nationale pour renforcer la sécurité dans les remontées mécaniques, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche a fait une halte auprès de l’un des leaders mondiaux du secteur, l’Isérois Poma et son unité de fabrication Sigma.
Si les remontées mécaniques ont fait de Poma ce qu’elle est devenue aujourd’hui, la firme dauphinoise a largement développé son savoir-faire dans d’autres domaines que son métier d’origine. Avec 880 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros, elle intervient dans quatre métiers différents : la neige (son activité historique), le tourisme, les sciences, les industries et les transports urbains. "C’est ce dernier pôle, qui pèse déjà plus de 20 % du global, qui croît le plus vite et qui est notre vecteur de croissance aujourd'hui", observe Jean-Paul Huard, vice-président de Poma. L’activité globale de Poma est à 60 % à l’international. Et les projets ne manquent pas. Toujours en matière de transport urbain, Poma vient de signer l’installation de ses télécabines, en Algérie, à Tizi-Ouzou et à Béjaïa. Mais comme le signale Jean-Paul Huard à Frédéric Cuvillier : "Nous avons besoin de reconnaissance nationale pour partir à l’international : nous n’aurions jamais pu réaliser le téléphérique de New-York si nous n’avions pas eu comme référence, le Vanoise Express". Une façon d’interpeller le ministre délégué aux Transports sur les nombreux projets de ce type qui poussent comme des champignons dans l’Hexagone : à Brest, Toulouse, Marne-la-Vallée, Boulogne, Marseille, Lyon… "Le transport par câble a sa pertinence pour des distances maximales de trois kilomètres", précise Jean-Paul Huard. Avant de terminer en présentant des réalisations aussi variées que les funiculaires de Montmartre ou de Shenzen, la liaison de l’aéroport du Caire et divers projets en Chine ou à Dubaï.