La convention de coopération concernant l’extension de la ligne D du tramway strasbourgeois jusqu’à la ville de Kehl am Rhein, en Allemagne, a été signée le 15 mars dernier.
Un pas de plus vers une vraie agglomération franco-allemande transfrontalière. La communauté urbaine de Strasbourg (CUS) et la ville de Kehl am Rhein, en Allemagne, ont signé le 15 mars dernier la convention de coopération portant sur le prolongement de la ligne D du tramway de Strasbourg jusqu’en gare de Kehl am Rhein.
L’accord entre les deux villes détermine les différentes caractéristiques du projet, au niveau de son financement, de sa réalisation et de son exploitation. Ainsi, le nouveau tronçon, dont les travaux devraient débuter en 2013, s’étendra sur 2,7 km. Il sera composé de trois arrêts et d’un terminus provisoire en gare de Kehl am Rhein qui devrait être mis en service dès 2015. Le coût pour la réalisation de ce prolongement est estimé à 87 millions d'euros (dont 57,5 à 60 millions d’euros du côté français et environ 23 millions d’euros côté allemands). A terme, il est également prévu une extension jusqu'au centre de la ville germanique, sans que la date d'exécution et le financement, soient pour le moment arrêtés.
"Un lien supplémentaire entre la France et l'Allemagne"
Les nouvelles stations permettront aussi de desservir le secteur dit des Deux-Rives, correspondant à des zones portuaires et militaires en friche et que la CUS souhaite aménager. Egalement, "ce prolongement a une fonction symbolique car il permettra la création d’un lien supplémentaire entre la France et l’Allemagne vers une agglomération transfrontalière", a précisé Roland Ries, maire de Strasbourg et sénateur du Bas-Rhin.
Prochaine étape : obtenir les différents co-financements de part et d’autre de la frontière pour financer le premier tronçon. "Du côté français, indique le maire de Strasbourg, nous attendons encore dix millions d’euros promis par le président Nicolas Sarkozy en 2009, ainsi que des subventions venant notamment du conseil général du Bas-Rhin (2,4 millions d’euros), et de l’Union européenne à hauteur de 4,2 millions d’euros. La communauté urbaine de Strasbourg finance pour sa part 18 millions d’euros".