Le TGV Kuala Lumpur-Singapour sur les rails
L'accord pour la construction d'une ligne à grande vitesse, entre Kuala Lumpur et Singapour, a été signé fin juillet par les Premiers ministres des deux pays concernés, à Putrajaya, capitale administrative de la Malaisie. Cette liaison devrait permettre de soulager l'un des axes aériens les plus fréquentés d'Asie du sud-est, notamment exploité en une heure environ, par les compagnies aériennes Singapore Airlines et Tiger Air. Grâce à une vitesse maximum de 300 kilomètres/heure, les trains de cette nouvelle ligne à grande vitesse, longue de 350 kilomètres (soit 335 en Malaisie et 15 à Singapour), permettront de relier les deux villes en 90 minutes, pour ceux sans arrêt, contre 5 heures aujourd'hui. Outre les deux gares terminus, les trains pourront faire escale dans 6 gares intermédiaires.
Un projet qui attise l'appétit de la plupart des majors internationaux du secteur. Plusieurs consortiums devraient en effet se disputer la réalisation de ce projet. On pense aux opérateurs européens comme Siemens ou Alstom, mais aussi aux constructeurs asiatiques, comme le japonais Mitsubishi ou les chinois CRRC ou China Railway Group (CRG). Ces deux dernières ayant accumulé une réelle expérience, profitant de la formidable expansion du TGV chinois, dont le réseau doit passer de 20 000 kilomètres de ligne en 2015 à 80 000 kilomètres d'ici à 2020. Dans cette optique, Pékin vise aussi des liaisons entre la Chine et Singapour. Mais la Corée du Sud se montrerait elle aussi intéressée à l'idée de participer à ce projet Kuala Lumpur-Singapour. Les représentants des deux pays estiment que cette nouvelle ligne TGV devrait être opérationnelle en 2026.