L’ouverture au public de la station "gare d’Oullins", nouveau terminus de la ligne B, a eu lieu en décembre dernier et apporte une attractivité supplémentaire au sud lyonnais.
Dans une collectivité qui s’est résolument orientée vers le tramway, c’était l’unique projet de métro pour l’actuel plan de mandat 2008-2014. Il concerne le prolongement de la ligne B, d’une station depuis Lyon-Gerland, soit 1,8 km de ligne supplémentaire, dont une partie sous le Rhône, pour un investissement de 222 millions d’euros. Et il va bien au-delà puisqu’ici est dorénavant installé un nœud de correspondances, avec le TER de la ligne Saint-Etienne, une dizaine de lignes d’autobus, et 450 places de stationnement… Par ailleurs, il va nécessiter l’achat de deux nouvelles rames. Vingt mille utilisateurs sont attendus quotidiennement et porteront à 150 000 le total de passagers de la ligne B, ce qui correspond à une économie quotidienne de 4000 tonnes de CO2.
La gare de Part-Dieu privilégiée à Perrache
Ce nouvel équipement modifie sensiblement la géographie des transports de l’agglomération. Gare d’Oullins doit être la nouvelle porte d’entrée pour les communes du sud-ouest lyonnais. Elle va rapprocher la gare de Part-Dieu, directement en quinze minutes, alors que jusqu’à aujourd’hui, c’était la gare de Perrache qui était la gare SNCF naturelle pour cette zone. Plusieurs lignes de bus vont également être rabattues depuis Perrache sur Gare d’Oullins. Un phénomène qui pourra encore s’amplifier, puisque la ligne B devrait, dans le cadre d’un éventuel plan de mandat ultérieur, être prolongée, plus au sud, jusqu’à Saint-Genis-Laval. De nouveaux trafics qui vont encore contribuer à accentuer le phénomène de saturation de la gare de Lyon Part-Dieu.