Le taux de motorisation des ménages lyonnais en baisse
C'est une inversion de tendance notable qui a été révélée par les premiers résultats de l'enquête réalisée par le Sytral, du 7 octobre 2014 au avril 2015, et présentés ce vendredi 15 janvier, à Lyon. Une enquête décennale lourde qui analyse les réponses de 28 000 personnes interrogées, représentant 59 communes sur trois départements, pour une population de 1,3 million d'habitants. Le taux de motorisation des ménages de l'agglomération lyonnaise est ainsi passé d'une moyenne de 1,11 voiture par ménage, en 2006, (date de la dernière enquête similaire) à 0,99, en 2015. Dans l'hyper centre, Lyon-Villeurbanne, il est de 0,75. Plusieurs autres indicateurs expliquent cette évolution qui est à mettre en parallèle avec l'évolution de la part modale des transports en commun qui atteint un chiffre record.
"Avec 0,63 déplacement par jour et par personne, réalisé en transport collectif urbain, le chiffre enregistré sur l'agglomération lyonnaise est équivalent avec celui de l'Ile de France. Et près d'un déplacement sur cinq est effectué en tram, bus ou métro", s'est félicité Annie Guillemot, présidente du Sytral. Résultats à mettre au crédit de l'augmentation sensible du mode tramway (+ 75 % sur la période) ou de la mise en place du nouveau système Atoubus.
Des comportements qui évoluent dans un contexte de diminution de la mobilité. En 2006, on dénombrait une moyenne de 3,62 déplacements par jour, contre 3,38, en 2015, en raison de l'optimisation de ceux-ci. Cette étude, qui doit faire l'objet d'une édition prochainement, doit fournir des éléments en vue de la définition des systèmes de déplacements. Pour le Sytral, celle-ci s'inscrira avec deux objectifs majeurs : l'amélioration de la santé publique et du cadre de vie, d'une part, et le renforcement de l'équité et de la cohésion sociale, d'autre part. Avec en ligne de mire la définition d'un nouveau Pdu prévu pour 2017.