Le Sytral s'intéresse aux femmes
Dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes, le Sytral, en coordination avec son exploitant Keolis, a organisé une démarche visant à écouter certaines utilisatrices du réseau lyonnais pour lui permettre d'enregistrer des remontées terrain et d'en profiter afin d'améliorer la qualité du service. C'est la ligne 7, entre Laurent Bonnevay et Vaulx-en-Velin, une ligne qui traverse des zones sensibles, qui a été retenue pour cette première expérimentation. Elle enregistre 4 500 voyages par jour, avec 36 arrêts et 5 véhicules affectés, pour un temps de parcours de bout en bout de 40 minutes.
Cinq "ambassadrices" bénévoles, représentant bien la diversité des populations concernées, qui ont effectué des "marches exploratoires", en compagnie de représentants de l'exploitant, du Sytral, et de la préfecture.... Elles viennent de restituer leurs observations, le 8 septembre. Force est de constater que le diagnostic qui en découle montre que les principales inquiétudes relevées par la clientèle féminine, celles qui peuvent les pousser à choisir un autre mode de transport, peuvent également s'appliquer à la fréquentation masculine.... sauf qu'elles sont sans doute perçues de façon plus exacerbée.
Sont citées dans l'ordre, l'éclairage et la propreté, le confort visuel et auditif, la présence de vidéoprotection, la ponctualité, la régularité et l'aménagement autour des arrêts. Il faut aussi savoir qu'en matière de transports en commun, la fréquentation féminine est majoritaire. "Autour de 57 %, pour les 1,6 million de voyages quotidiens à Lyon", précise Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon. La démarche engagée devrait avoir de nouveaux prolongements. Les prochaines "marches exploratoires" vont débuter prochainement sur la ligne 14, entre la Duchère et la gare de Vaise. Ces actions sont financées sur un budget de 70 000 euros, dont 10 000 euros sont pris en charge par des fonds interministériels de la prévention et de la délinquance.