Après celle de 1996, puis celle de 2005, le Sytral lancera du 7 octobre prochain au 7 avril 2015 sa troisième enquête "déplacements" auprès des ménages. Elle devrait livrer des éléments instructifs au moment où le périmètre de l’autorité organisatrice des transports urbains lyonnais s’élargira au transport interurbain à travers tout le département du Rhône, dès l’année prochaine.
Confiée au Centre d’expertise sur les risques, l’environnement la mobilité et l’aménagement (Cerema), ex-Certu, l’enquête "déplacements" du Sytral va mobiliser 170 enquêteurs. L’entreprise est considérable. Son périmètre recoupe trois départements, le Rhône, l’Isère et l’Ain pour 569 communes totalisant 2,3 millions d’habitants. Alors que les flux qu’ils génèrent sont d’importance, et qu’il est partie prenante du service multimodal T-Libr, le département de la Loire (et Saint-Etienne) n’est pas associé à cette enquête : "il préfère faire les choses de leur côté", élude Bernard Rivalta, président du Sytral.
27 000 interviews
Ainsi, au total, ce sont 27 000 personnes qui s’exprimeront, soit par entretien en face à face dans les zones urbaines, soit par téléphone dans les zones plus diffuses. Le coût de l’opération s’élève à 2,5 millions d’euros, supporté par les différents partenaires territoriaux pour 700 000 euros, par l’Etat pour 500 000 euros et par le Sytral pour 1,3 million d’euros. "Cette enquête servira non seulement à améliorer l’adaptation et la définition du service de transport mais aussi en vue de la réalisation d’infrastructures, telle que le périphérique "Anneau des Sciences", par exemple", explique Bernard Rivalta. Elle permettra aussi à mesurer le chemin parcouru dans les comportements des usagers, par rapport aux éditions précédentes et aussi à comparer la situation lyonnaise par rapport à d’autres agglomérations françaises, puisque cette enquête est aux standards du Certu. Ainsi, pour la dernière édition, on relevait que, sur le périmètre de la Communauté urbaine du Grand Lyon, la part modale de la voiture était passée de 51,9%, en 1995, à 47,4%, en 2006, alors que celle des transports collectifs urbains passait dans le même temps de 14,1% à 16,1%.