Go Airport devrait débuter ses services de navettes routières entre l’agglomération lyonnaise et l’aéroport de Lyon Saint Exupéry, le 1er décembre prochain. Sauf si le recours déposé auprès des services de la préfecture, par le Sytral et le conseil général du Rhône, gestionnaire de Rhônexpress, l’en empêche.
C’est justement un ancien de Rhônexpress et ancien taxi, Richard Villeret, qui est à l’initiative de cette concurrence. Il a eu tout le loisir de mesurer auprès de la clientèle l’impact de la tarification du tramway Rhônexpress, qui assure la liaison entre les gares de Lyon Part Dieu et de Saint Exupéry en moins de trente minutes : soit 13 euros l’aller simple et 23 euros l’aller et retour. Avec deux véhicules Renault Trafic de huit places, il se positionne, lui, sur la station de tramway du réseau des Transports en commun lyonnais (TCL) la plus proche (Meyzieu) du site aéroportuaire. Et il propose ses tarifs à 7,5 euros l’aller simple et 14 euros l’aller et retour. Les services de Go Airport (une enseigne déjà en place sur plusieurs aéroports) sont prévus, avec un départ toutes les quarante minutes, de 5 h 40 à 23 h 30, du lundi au vendredi, à l’exception des samedis, dimanches et jours fériés, pour un temps de trajet de dix minutes. Bien sûr, les autorités organisatrices du Sytral et du Département du Rhône sont vent debout devant cette initiative qui n’a, selon eux, aucune base juridique. D’où leur intervention auprès de la Préfecture du Rhône. Cependant, l’aéroport de Lyon Saint Exupéry confirme avoir négocié un emplacement pour accueillir les véhicules de Go Airport, au terminal 1, porte 17. De son côté, Richard Villeret estime qu’il y a de la place pour tout le monde, tablant sur une progression de la fréquentation de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry de 15 à 20 % sur les quatre prochaines années.