L’expression a été formulée par Gilles Savary lors de l’audition de Philippe Duron, président de l’AFITF*, le 5 juin dernier, devant la commission du développement durable. "Beaucoup d’élus appuient des projets dont ils n’auront pas les moyens d’assurer le financement, a souligné le député de la Gironde, et votre travail de hiérarchisation, en fonction des objectifs que se fixe le futur schéma, sera salutaire".
Premier constat effectué par le président de l’AFITF : on enregistre une augmentation continue du trafic routier lié au transport de marchandises, et cette augmentation va se poursuivre (+60% estimés, par exemple, en Allemagne). Autre constat : la route est le premier outil de désenclavement.
La route au service du rail
Pourquoi ? La commission, devant laquelle Philippe Duron faisait sa présentation, compte bien utiliser ce patrimoine, d’autant plus que, comme l’établissait le rapport Rivier sur les infrastructures ferroviaires, "pour maintenir convenablement le réseau ferroviaire français", il faudrait "probablement en retrancher une partie". S'agirait-il alors de substituer une offre routière à une offre ferroviaire ? Oui, le président de l’AFITF y songe.
Il se déclare nettement favorable au développement d’une offre routière alternative, prenant appui sur des marchés consolidés tel celui d’Allemagne ou d’Espagne, avec l’exemple de Madrid. Selon lui, en alternative au train régional, l’autocar régional va s’imposer, comme il va aussi s’imposer dans le cas de la desserte du "périurbain".
Un beau sujet au banc d’essai des métropoles, pour commencer.