Un chantier monstre et des investissements massifs, c’est en deux mots la stratégie choisie par Réseau ferré de France (RFF) pour remettre le réseau francilien à niveau.
Avec 1000 chantiers programmés au cours des six prochaines années en Ile-de-France, Réseau ferré de France (RFF) n’en a pas fini avec la modernisation de son réseau. A l’origine de cette initiative : les audits de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) menés en 2006, puis en 2012, qui mettaient en évidence l’urgence de rénover en profondeur une infrastructure vieillissante. A l’issue d’un travail préparatoire de huit mois, RFF a donc dévoilé, le 29 janvier dernier, son "programme fiabilité Ile-de-France 2014-2020". "Qu’il s’agisse de rails, de ballast, de caténaires, de ponts, de signalisation, toutes les composantes du réseau feront l’objet de travaux. Parallèlement, des travaux supplémentaires d’accessibilité en gare et de suppression de passage à niveau prioritaires sont engagés", précise RFF dans son communiqué. Un challenge de taille dans un contexte où le nombre d’usagers franciliens a progressé de 40% en dix ans tandis que la part de voyageurs quotidiens a, de son côté, bondi de 70%.
Doublement des investissements
Pour cela, RFF prévoit un investissement d’un milliard d’euros en 2014 s’ajoutant aux 550 millions d’euros déjà injectés en 2012 et 900 recrutements chez SNCF Infra. Des équipes qui seront chapeautées par Yves Ramette. Celui-ci se voit confier le pilotage régional du futur gestionnaire d’infrastructure, qui devrait voir le jour dans le cadre de la réforme ferroviaire sur laquelle Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, sera de nouveau auditionné le 11 février prochain par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale.