Le 9 août dernier, la ministre de l'Equipement espagnole Ana Pastor a lancé un "examen général" de tout le réseau ferroviaire afin d'améliorer la sécurité, après l'accident de train qui a fait 79 morts le 24 juillet 2013 dans le nord du pays.
"Un examen général est mené de tous les protocoles, de tous les systèmes" et des vitesses autorisées sur le réseau, "comme conséquence de l'audit que j'ai demandé le 25 juillet", rappelait Ana Pastor, ministre de l'Equipement espagnole devant la commission des députés de l'Equipement le 9 août dernier. "En fonction de cette analyse, les décisions qui doivent améliorer la sécurité vont être prises ", a t-elle prévenu. D’ores et déjà, certaines mesures sont envisagées comme l’amélioration de l’encadrement de la vitesse sur les voies, l’ajout de balises de vitesse là où celle-ci doit être réduite ou "la possible installation d’un système satellitaire sur les trains afin de renforcer le système de signalisation", confiait la ministre.
De son côté, l'enquête judiciaire tente de comprendre comment le train a déraillé à 179 km/h alors qu'il devait rouler à 80 km/h, juste après que le conducteur ait terminé une communication téléphonique avec le contrôleur du train. L'accident qui a fait 79 morts et près de 180 blessés est survenu dans un virage très prononcé, à quatre kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur un tronçon qui n'est pas équipé de système automatique de freinage. Le conducteur, Francisco José Garzon Amo, a été mis en examen pour 79 homicides par imprudence.