C’est à Toulouse, troisième étape de leur tour de France, que l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) et le Groupement des autorités responsables de transport (GART) ont pu rencontrer une quarantaine de responsables d’autorités organisatrices et d’entreprises délégataires de transport de Midi-Pyrénées autour du thème du report modal.
Après Lyon et Lille, ils poursuivront leur tour de « sept villes emblématiques en matière de transports » par Nantes (le 23 janvier 2013), Orléans (le 5 février), Strasbourg (le 21 mars) et Nice (le 4 avril). « Les résultats de ces consultations de terrain permettront d’établir un document d’orientations à présenter aux pouvoirs publics, lors des prochaines Rencontres nationales du Transport Public à Bordeaux les 27, 28 et 29 novembre 2013 », a indiqué Guy Le Bras, directeur du GART. Les débats n’ont pas été ouverts à la presse afin de favoriser au maximum la libre expression. « Ces déplacements nous permettront de rencontrer plus de 300 personnes de terrain que nous n’aurions pas pu réunir en organisant un colloque à Paris. Il s’agit d’expériences à partager afin de favoriser la fertilisation croisée. Mais notre démarche sera anonymisée au niveau national », a-t-il poursuivi.
Les sept leviers du report modal ont été passé en revue au filtre des expériences locales : la vitesse commerciale, la politique de stationnement, la politique tarifaire, l’étendue géographique de l’offre, son étendue horaire, la fréquence et la capacité, la gestion du parc. Joël Carreiras, président de la commission Transport et Déplacements de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse, a souligné « la nécessité de jouer sur tous ces leviers ». Il a rappelé le souhait du GART de « dépénaliser les amendes de stationnement afin qu’elles puissent être perçues au niveau local et devenir un élément de la politique des transports ». La question du niveau du versement transport a été abordée également, Guy Le Bras rappelant que « 50% du produit du VT va à l’Ile-de-France, soit 20% de la population française ».
Bruno Gazeau, délégué général de l’UTP, a insisté sur la nécessité d’une évolution de la grille tarifaire en fonction des revenus. « Il n’y a plus de justification à faire des différences en fonction des statuts, a-t-il indiqué. Aujourd’hui le revenu moyen des personnes du troisième âge est supérieur à celui des actifs ». Mise en place à Strasbourg et Grenoble, cette refonte des tarifs est « à l’étude » à Toulouse.
Le directeur du GART Guy Le Bras a invité les AOT à « travailler sur les bons créneaux de pertinence des différents modes de transports et sur le partage de la voirie », rappelant la politique concertée et forte de Toulouse en la matière, où le GART se déplace pour la troisième fois en deux ans, après les journées d’études sur le BHNS et le transport par câble. « Vitesse, rapidité, ponctualité sont les clés de la réussite du transport public », a rappelé le directeur de l’UTP. A Toulouse, des priorités aux feux vont se développer sur les lignes principales, avant la mise en place des lignes de BHNS.