Le 23 octobre dernier, la RATP a confirmé le report des prolongements des lignes 14 et 12 à mi-2019 au lieu de 2017. Une annonce qui a fait réagir plusieurs élus franciliens.
Les prolongements des lignes 14 jusqu’à la mairie de Saint-Ouen et 12 jusqu’à Aubervilliers retardés de deux ans suite à des difficultés techniques et de contentieux administratifs. Cette annonce faite le 23 octobre dernier a fait bondir plusieurs élus franciliens.
Paris en rogne
Attendu pour désaturer la ligne 13, le prolongement de la ligne 14 devait également donner symboliquement l’impulsion au Grand Paris. "Ce report va pénaliser les Franciliens et retarder un chantier essentiel du Grand Paris Express", juge Christophe Najdovski, adjoint (EELV) à la mairie de Paris en charge des transports. Si le coût de ce prolongement est estimé à 1,38 milliard d’euros, les travaux du versant Saint-Lazare/Saint-Ouen seront financés à 55% par la Société du Grand Paris, 20% par la Ville de Paris, 13% par la région Ile-de-France, et 6% par les conseils généraux des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis. "Alors que la Ville de Paris met tout en œuvre pour prolonger rapidement le tramway des maréchaux jusqu’à la porte d’Asnières, il est impératif qu’une ligne de métro offre dans les meilleurs délais une liaison vers le centre de Paris à ce nouveau quartier", poursuivait Christophe Najdovski. Toujours à Paris, Brigitte Kuster, maire (UMP) du XVIIème arrondissement, s’était contentée des rumeurs qui courraient depuis plusieurs jours pour lancer une pétition demandant "un phasage permettant l’ouverture du tronçon entre la gare Saint-Lazare et la porte de Clichy en 2017" aux Premier ministre Manuel Valls, Président du Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) Jean-Paul Huchon et Président de la RATP Pierre Mongin.
La Seine-Saint-Denis s’impatiente
Au conseil général de Seine-Saint-Denis, cette nouvelle n’a pas été mieux accueillie par son président Stéphane Troussel (PS) : "ces deux grands projets sont très attendus par les habitants, particulièrement pour ceux de Saint-Denis et Saint-Ouen" et "parce que la ligne 12 permettra de desservir le cœur d’Aubervilliers, condition de la redynamisation de cette grande ville du département". Craignant que cette première vague de report n’en préfigure d’autres, l’élu appelle " la RATP et le Stif à proposer tous les aménagements de chantier possibles pour gagner du temps". De son côté, Patrick Braouezec (PCF), Président de la Communauté d’agglomération Plaine Commune, a, via twitter, demandé un rendez-vous avec la RATP pour réclamer "une accélération du prolongement dans les meilleurs délais".