Le 7 mars 2012, la Commission d’enquête du RER a remis son rapport à Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale. Après de nombreuses auditions ces trois derniers mois, ce document met en avant trente pistes d’amélioration touchant la gouvernance, la modernisation de l’exploitation, la sécurisation des financements ou encore la stratégie d’aménagement régional.
« L’un de nos objectifs était de rendre notre rapport dans un délai suffisamment éloigné de l’élection présidentielle afin d’éviter toute appropriation électorale », confiait Daniel Goldberg, président de la Commission d’enquête le 7 mars 2012 lors de la présentation du rapport relatif aux modalités, au financement et à l’impact sur l’environnement du projet de rénovation du réseau express régional d’Ile-de-France.
Une méconnaissance inquiétante
Au fur et à mesure des auditions qui ont rassemblées des membres du Gouvernement, des représentants du Stif, des élus de collectivités locales, des opérateurs et exploitants, des chercheurs, un constat inquiétant s’est dégagé sur l’absence de stratégie globale de l’ensemble des acteurs en présence. « Nous avons eu l’impression que chacun travaillait sur son créneau sans se préoccuper du reste de la chaîne. Seul hic : le schéma ne peut fonctionner sans la maîtrise d’une base de lecture minimale », précise Pierre Morange, rapporteur de la Commission.
Un document dense
Au bout de trois mois d’enquête, trente préconisations ont émergées. Parmi elles : la mise en œuvre opérationnelle du centre unique de commandement (CUB) de la ligne B à Denfert-Rochereau, la réalisation d’un rapport d’étude technique et réglementaire sur les conditions d’une attribution opérationnelle des lignes A et B à un opérateur unique, l’augmentation du nombre de rames à double étage et du nombre de trains de réserve, la réalisation par la SNCF d’une étude précisant la conception, les modalités, le coût et le calendrier de mise en œuvre du futur système d’exploitation NExT, la présentation par la RATP et la SNCF d’une comptabilité par ligne, etc. « Le fil conducteur de nos propositions d’amener l’ensemble de la filière à prendre des décisions à courts et moyens termes », atteste Pierre Morange.