Le futur réseau de transport autour de Paris verra bien le jour. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rendu mercredi 6 mars ses arbitrages pour ce projet rebaptisé "Nouveau Grand Paris", alliant un plan de modernisation des transports existants autour de Paris et la création d’une série de nouvelles lignes de métro automatisées.
Au-delà des clivages politiques, l’ancien ministre de la Ville Maurice Leroy (UDI) s’est félicité "que le gouvernement préserve le Grand Paris Express dans son intégralité. Les arbitrages rendus par le Premier ministre sont une juste actualisation des décisions que nous avions prises, avec Jean-Paul Huchon, en signant l’accord historique du 26 janvier 2011".
A ses yeux, le Premier ministre a maintenu en grande partie les objectifs fixés au démarrage du projet sous le gouvernement Fillon. A savoir : "l’amélioration des mobilités quotidiennes des Franciliens, la connexion des territoires d’excellence et des points stratégiques du Grand Paris entre eux et avec la capitale, et le désenclavement des territoires oubliés par les transports, notamment les quartiers populaires de l’est parisien". Il a, en outre, appelé le gouvernement socialiste "de tout mettre en œuvre pour ne pas perdre une minute supplémentaire dans la réalisation du Grand Paris Express, notamment au plan budgétaire".
Et de réclamer "une réflexion sur l’assouplissement des règles relatives à la réalisation des grands travaux d’intérêt national afin d’en réduire les délais d’exécution".
Sur les ondes de France Inter, il s’est aussi réjoui que "Jean-Marc Ayrault s’approprie le projet du Grand-Paris – c’est de bonne guerre", mais a tenu à rappeler "qu’il avait pris sa source sous Nicolas Sarkozy, sans qui le projet n’aurait jamais vu le jour".
En octobre dernier, Maurice Leroy faisait partie de ceux qui avait dénoncé l’absence du milliard de dotation de la Société du Grand Paris dans les textes budgétaires, entraînant l'UMP à pétitionner contre "l'abandon du projet". L'ancien ministre du Grand Paris avait alors tenu à démentir les informations selon lesquelles les investissements de la future rocade de métro automatique aient été sous-évalués et les financements mal bouclés.