Un recours contre le projet de LGV entre Limoges et Poitiers, déposé par des riverains et associations auprès du tribunal administratif de Paris, a été jugé recevable et sera examiné en juin 2013.
Les actions en justice contre le barreau LGV Limoges-Poitiers, pour lequel l'enquête publique débutera le 30 mai, se multiplient. Si les deux recours déposés à Limoges ont été jugés irrecevables, celui déposé par la Coordination des Riverains et Impactés (CRI), ainsi que par plusieurs associations auprès du tribunal administratif de Paris, a lui été jugé recevable et devrait être examiné en juin.
Ce recours vise l'avis du 5 septembre 2012 de la commission de débat public (CNDP) autorisant Réseau ferré de France (RFF) à poursuivre le projet bien que le délai de cinq ans entre débat public et mise à l'enquête publique soit dépassé, "sans tenir compte des opportunités nouvelles apparues depuis, comme la mise à niveau de la ligne historique entre Paris-Orléans-Limoges et Toulouse [ou ligne POLT, dont les travaux sont estimés à 500 millions d'euros], qui va mettre Limoges à 2h20 de Paris dès 2017, à 2h si le POLT est raccordé à la future LGV Paris-Orléans-Clermont-Lyon [POCL]", considèrent les opposants au barreau. Des éléments qui, selon ces derniers, rendent "totalement inutile le destructeur et coûteux projet LGV Limoges Poitiers".
Par ailleurs, à l'initiative du conseil général de l'Indre, les élus de sept des dix départements traversés par le POLT se sont réunis à Châteauroux. Ils veulent que les études RFF sur le projet POCL tiennent compte du potentiel de voyageurs supplémentaires apportés par le POLT si celui-ci était raccordé à la future LGV. Ce qui, outre une meilleure rentabilité du projet POCL, permettrait d'offrir à Limoges un temps de parcours similaire au barreau Limoges-Poitiers.