Le pôle multimodal de Cannes anticipe les 6 millions de voyageurs dans 10 ans
A quelques encablures de la Croisette, point de limousines. Bus, vélo, taxis, TER et simples véhicules de tourisme convergent vers le pôle d’échanges multimodal de Cannes. Ce dernier vient de faire l’objet de travaux de réaménagement pour 4 M€. Un investissement voué à améliorer l’accueil des voyageurs, 3,8 millions aujourd’hui, 6 millions en 2026…
Les dalles de calcaire sont encore immaculées… Sur le parvis de la gare SNCF de Cannes-centre, les financeurs de la rénovation du Pôle d’échange multimodal s’étaient donnés rendez-vous lundi 15 février. Christian Estrosi, nouveau président de la Région PACA et maire de Nice (14% du montant des travaux), Eric Ciotti, président du Département des Alpes-Maritimes (1,8 M€, soit 45% du total de l’investissement), David Lisnard, maire de Cannes et Bernard Brochand, président de la communauté d’agglomération des Pays de Lérins (41% de l’investissement), ont inauguré le site au terme d’un chantier de neuf mois.
« En parallèle aux travaux déjà engagés au sein du pôle d’échanges multimodal de Cannes par Gares & Connexion (bâtiment voyageurs), Vinci (aux extrémités est-ouest de la gare) et RFF (sur les quais), le chantier du parvis Sud comprend une desserte de bus agrandie et organisée en épis (…) », détaille la communauté d’agglomération des Pays de Lérins, maître d’ouvrage. Des travaux destinés anticiper l’explosion de la fréquentation de la gare. Actuellement, 3,8 millions de voyageurs transitent chaque année par ce pôle d’échanges. Le trafic devrait voir bondir d’ici dix ans à 6 millions.
Le parvis entièrement requalifié avec un espace piétonnier élargi devient un nœud central relié aux 19 lignes du réseau urbain Palm Bus (soit 3400 voyages par jour) et aux 7 Lignes Azur départementales (Grasse et Nice). Taxis, vélos et motos ont également droit de cité aux abords de la gare. En revanche, le stationnement des véhicules s’effectue dorénavant en haut de la gare aux côtés des cars de tourisme.
Des écrans ont fait leur apparition pour informer les voyageurs en temps réel de l’état du trafic. Des caméras de télésurveillance ont également été installées. La multiplication de ces cameras, qui quadrillent la ville de Nice, fait d’ailleurs partie des nombreux griefs de la chambre régionale des Comptes. Dans son rapport du 5 février 2016, l’institution de contrôle des dépenses publiques pointe du doigt la gestion financière de la ville depuis 2006.