Lancé en octobre 2011, l’appel à idées "Urbagare" vient de livrer ses premières réflexions, avec la définition de plusieurs modèles d’équipements ferroviaires, en fonction des situations respectives de chacun d’eux : une sorte de classification en quelque sorte.
"Urbagare" a pour ambition de proposer à des concepteurs d’imaginer et de concevoir des opérations exemplaires de densification urbaine autour des gares du réseau métropolitain. Cette appellation repose sur la concertation partenariale du Pôle Métropolitain, la Région Rhône-Alpes, SNCF, Réseau Ferré de France (RFF), Gares & Connexions ainsi que les Autorités Organisatrices de Transports Urbains concernées.
Les gares reviennent au cœur des villes
C’est le grand retour des gares, comme équipement pivot des centres-villes. Sur le territoire métropolitain qui compte quatre collectivités territoriales, le Grand Lyon, Saint-Etienne Métropole, Vienne Agglomération et la Communauté d’Agglomération des Portes de l’Isère (Capi), quatre sites ont été étudiés définissant chacun un modèle particulier. Vénissieux est qualifiée "gare entrée d’agglomération".
Elle se caractérise d'abord par un usage dominant des transports collectifs urbains (28 000 usagers quotidiens), plus de 750 véhicules stationnés à proximité, avec un parc relais saturé dès 8 h 30 et un accès routier congestionné. L’enjeu consiste à optimiser le potentiel de la gare bien desservie par les TER (20 allers et retours par jour).
Saint-Etienne Bellevue est qualifiée en "gare d’entrée de ville". 62 % de ses utilisateurs y arrivent en marchant alors que les transports collectifs urbains n’en représentent que 27 %. Son enjeu principal reste le développement de cette gare sous-utilisée malgré son insertion urbaine et son bon niveau d’accessibilité.
Malgré sa situation légèrement excentrée, Bourgoin-Jallieu est une "gare de centre-ville". Son mode d’accès principal est constitué de la voiture particulière (57 %), la marche à pied (27 %)… en raison d’une faible offre en transport collectif urbain. Pourtant, la gare est située sur le trajet TER le plus fréquenté à l’échelle régionale (113 allers et retours par jour de semaine et l’accès routier est congestionné). L’enjeu consiste, ici, à pacifier la circulation routière, développer un quartier de gare de qualité et de créer les conditions favorables aux modes doux.
Enfin, la gare de Vienne-Estressin est qualifiée de "gare de proximité en milieu périurbain". Son mode d’accès principal est la marche (69 %), devant la voiture particulière (26%). L’enjeu se résume à réduire la part modale de la voiture en contraignant sa pratique et en développant les alternatives, notamment les modes doux.
Pour l’avenir, l’idée d'"Urbagare" est de définir, en fonction de ces exemples-type, un modèle d’adaptation sur chacune des gares qui composent le maillage de ces équipements présents sur le territoire métropolitain.