Lors du VIIe forum de la recherche et de l'innovation le 30 octobre dernier, Jean-Marc Ayrault a affirmé que son gouvernement débloquerait "la dotation d'un milliard d'euros" au capital de la société du Grand Paris "en 2015".
Assurant avoir pris " à bras le corps le dossier du Grand Paris" depuis sa nomination, le Premier ministre Jean-François Ayrault a tenté de faire taire les polémiques de ces dernières semaines au sujet du financement du projet de métro automatique du Grand Paris Express à l’occasion d’un discours prononcé le 30 octobre dernier lors du VIIe forum de la recherche et de l’innovation à Paris.
Un métro nécessaire
Aux yeux du Premier Ministre, la réalisation du Grand Paris Express est nécessaire dans la mesure où elle constitue une réponse "efficace" à la saturation du réseau actuel et au développement régional. C’est la raison pour laquelle, il assure avoir demandé à Cécile Duflot, ministre du Logement, de se pencher sur l’actualisation des coûts et la priorisation des travaux afin d’avoir à sa disposition le montant exact du projet et ainsi pouvoir envisager "dès 2015 la mise en place la dotation du milliard au capital de la société du Grand Paris."
Une responsabilité entière
Elargissant le champ de son intervention à l’ensemble des transports collectifs franciliens, le Premier Ministre s’est livré à un constat pour le moins réaliste : " les lignes existantes de RER, de métro et de bus fonctionnement trop souvent mal. (…) C’est moins impressionnant, moins spectaculaire, moins vendeur, dirons certains, qu’un nouveau réseau de métro automatique, mais moi je n’oppose pas l’un à l’autre", a t-il assuré. Brandissant ensuite la menace d’un réseau qui deviendrait "erratique" et "vieillissant", il a néanmoins rappelé l’importance pour les collectivités, et notamment le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), d’avoir " la responsabilité pleine et entière pour déterminer, avec l’Etat et les opérateurs, les travaux qui doivent être lancés et accélérés sans tarder."