Le métro de Santiago, la capitale d’un Chili en plein essor économique, est souvent montré en exemple par d’autres capitales mondiales, attirées notamment par la partie aérienne de son réseau. Bientôt agrandi, ce métro est l’un des plus modernes d’Amérique latine.
Le métro aérien de Santiago, un des plus modernes d’Amérique Latine, est en cours d’agrandissement. En 2016 et 2018, il devrait en effet voir deux de ses lignes (3 et 6), sur les cinq composant le réseau, atteindre 37 km de longueur (contre respectivement 19,4 km et 14,8 km), et se diviser en 28 stations. Entré en service en 1975, il emploie environ 7000 personnes et transporte chaque jour 2,3 millions de voyageurs. Celui-ci d’une longueur de 110 km, comprend un total de 108 stations.
Des entreprises françaises associées au projet
Des entreprises françaises participent d’ailleurs à ce chantier. Eurovia (Vinci) a obtenu la construction et la maintenance des voix ferrées et des caténaires pour 150 millions d’euros. La PME tourangelle Faiveley Transport a, quant à elle, signé avec son partenaire Sometec un contrat pour la conception, la fourniture, l’installation et la maintenance des portes palières de ces deux nouvelles lignes du métro.
Un "modèle du genre"
Cette extension importante pourrait renforcer la renommée du métro, considéré depuis sa mise en service, comme un exemple à suivre pour de nombreuses villes dans le monde : "Santiago est un modèle du genre. Suivant des normes antisismiques draconiennes, la construction du métro aérien a pourtant été la moins chère du monde", assurait en 2012 Youssef Draiss, directeur de Casa Transport, la compagnie des transports en commun de Casablanca. Peu après l’inauguration de ses deux premières lignes de tramway en 2012, la capitale économique du Maroc souhaitait s’inspirer de l’exemple de Santiago (Chili) pour concevoir 18 km de "skytrain" dans l’hypercentre. Les élus casouis renoncèrent au dernier moment pour finalement se rabattre sur de nouvelles lignes de tramway. Une délégation marocaine s’était même envolée au Chili afin de découvrir les viaducs des lignes 4 et 5, les ateliers de maintenance et développer une coopération entre les deux villes. D’autres villes d’Amérique du Sud et d’Asie sont, plus récemment, entrées en contact avec les élus de la capitale du Chili, en vue de construire leur propre métro aérien ou de prendre conseil pour l’installation d’un système billettique (installée à Santiago au début des années 2000).