Boris Johnson, le maire de Londres, souhaite créer une "zone à ultra-faible émission" dans la capitale britannique d’ici 2020 pour améliorer la qualité de l’air. Au programme : un péage pour les véhicules polluants et le renouvellement de la flotte publique.
Londres se défera-t-elle de son smog tristement célèbre ? Boris Johnson, le maire de Londres, y compte bien. D’ici 2020, au lieu de 2030 comme cela était initialement prévu, son objectif est de réduire de 70% les émissions de dioxyde d’azote pour être conforme aux normes européennes, selon l’analyse de l’opérateur londonien Transport for Londond (Tfl), et l’Autorité du Grand Londres, parue le 29 juillet dernier. Pour atteindre ce but, Boris Johnson souhaite créer une "zone à ultra-faible émission" dans le centre-ville de Londres.
"Améliorer la qualité de l’air est un défi urgent. Cela affecte la santé et le bien-être de tous les Londoniens. On ne peut tout simplement pas mettre cela de côté", s’est inquiété le maire de la capitale britannique. D’ici six ans, 400 des plus vieux véhicules devraient être remplacés contre une flotte de 300 autobus électriques.Boris Johnson compte par ailleurs sur le déploiement de 200 000 voitures, 7000 taxis, 11 500 véhicules de location, et quelque 1600 autobus à émission ultra-faible. En outre, 35 centres de recharge, 350 points de recharge rapide, et un réseau de recharge par induction devraient être installés.
Un péage pour les véhicules polluants ?
L’une des mesures en discussion prévoit d’instaurer une taxe "zone à ulta-faible émission" sur les véhicules les plus polluants, "qui sera certainement fixée à la même hauteur que le Congestion Charge [le péage urbain déjà en vigueur pour entrer dans Londres, ndlr]". Le montant de cette taxe pourrait donc être de 11,5 livres, soit 14,5 euros. Les véhicules en accord avec la norme Euro VI en seront exemptés.