Dossier très polémique en Limousin, le projet de barreau LGV Limoges-Poitiers s'invite dans les élections municipales et fait tomber des masques.
Hormis en Creuse où le projet fait l'unanimité contre lui, le projet LGV Limoges-Poitiers a provoqué des schismes dans des équipes municipales et suscite encore des tensions entre candidats. Ainsi, à Brive, des membres du Front de Gauche qui avaient été élus sur la liste du socialiste Philippe Nauche, ont préféré cette fois s'allier avec Europe Ecologie-Les Vets pour mieux s'opposer à la LGV.
A l'inverse, à Limoges, des écologistes ont mis sous l'éteignoir leur aversion pour le projet afin d'être réélu sur la liste d'Alain Rodet, l'indéboulonnable maire PS de Limoges, principal promoteur de la LGV. De quoi semer le trouble chez les militants qui pourraient être séduits par le Front de Gauche, qui prône à Limoges la gratuité des transports financée par le passage du VT de 1,02% à 1,40%, et la création de Tramlim, à savoir l'utilisation des voies ferrées délaissées de l'agglomération.
A Limoges toujours, le candidat UMP, pourtant favorable à la LGV, s'interroge: "Par quel moyen aller plus vite en train à Paris ? La LGV sera t-elle rentable ?". A Brive, le député-maire PS, lui aussi suppôt du barreau, admet que l'amélioration du POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) est une "priorité à court et moyen terme". Alors qu'un de ses adversaires de droite évoque ironiquement le Capitole qui atteignait les 200 km/h entre Paris et Toulouse. C'était en 1967.