Après trois ans de travaux, le nouveau Hall 2 de la gare de Paris-Lyon a été inauguré le 26 juin dernier. Une occasion pour Gares & Connexions de repenser le fonctionnement global de la gare en termes de services et de développer son potentiel commercial.
Vitrine matérialisée par une mezzanine, deux niveaux de points de vente sur 1255 m2 pour permettre aux voyageurs de se restaurer, de faire quelques emplettes mais aussi de travailler pour la clientèle d'affaires ou de jouer pour les plus petits, le nouveau Hall 2 de la gare de Lyon a été inauguré le 26 juin dernier. "Ce sont trois ans de travaux qui se terminent aujourd’hui. Trois ans durant lesquels, il nous a fallu construire sans détruire", soulignait Guillaume Pepy, président de la SNCF à cette occasion. Montant de l’opération : 60 millions d’euros "financés sur nos fonds propres", glisse-t-il.
Entre le passé et l’avenir
Perpétuant la tradition des grandes halles métalliques des gares du XIXe siècle, l’écriture architecturale et la conception structurelle des deux nouvelles halles ont clairement joués la carte de l’innovation dans le choix des matériaux avec des panneaux de verre clair feuilleté, doté d’un film protecteur de haute technologie entre les deux vitrages pour minimiser les apports thermiques, tout en laissant passer le maximum de lumière ou l’accolage de halles qui offre des perspectives multiples sur la ville. "Ce hall a été conçu comme un trait d’union entre la passé et l’avenir", plaide Rachel Picard, directrice générale de Gares & Connexions.
Prendre en compte la clientèle étrangère
Dans cet espace où la durée de transit des voyageurs est estimée à vingt minutes pour un départ de train toutes les trois minutes, "notre idée était de transformer ce temps d’attente en temps de détente", rappelle Rachel Picard. C’est la raison pour laquelle, le choix des commerces répondait à un objectif : ouvrir la palette d’offres le plus largement possible. "Certaines enseignes étrangères ont fait leurs premiers pas en concession dans ce hall", explique Jean-François Camarty, directeur général adjoint d’Elior Concessions. En ligne de mire : la clientèle étrangère qui ne cesse de croître depuis l’arrivée de lignes vers la Suisse, l’Italie et l’Espagne en octobre prochain. Si la rénovation de cette partie de la gare a créé 160 emplois, elle devrait générer 20 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Prochaines étapes : la salle des fresques et le Hall 1 d’ici deux voire trois ans. Quant au hall 3, "nous y travaillons par petites touches", précise Rachel Picard.