Le Gart sort une étude sur la mobilité des villes moyennes
A l’occasion des Rencontres nationales du transport public à Lyon, le Groupement des autorités régulatrices de transport a dévoilé sa dernière étude aujourd'hui, 1er octobre : « Mobilité et villes moyennes. Etats des lieux et perspectives ».
« Un quart de la population française vit dans des agglomérations de taille moyenne, entre 50 000 et 200 000 habitants », rappelle Anne Gérard, vice-présidente du Gart et du Grand Poitier, qui a mené cette étude aux côtés de Sébastien Martin, administrateur du groupement et président du Grand Chalon. Dans ces villes, la voiture accapare 70% de la part modale.
"Lors des municipales de 2014, on avait l'impression que la voiture était de retour en ville", se souvient-elle. A partir de cette interrogation, le Gart a décidé de mener une étude approfondie, au cas par cas. "Nous nous sommes rendus compte que la voiture n'avait en fait jamais quitté les villes", lance Sébastien Martin.
Se réconcilier avec la voiture
Selon Louis Nègre, président du Gart, "Certains réseaux ont une position anti-voiture assez violente, brutale. Ce n'est pas le cas du Gart. Pour nous, la voiture peut répondre de façon pertinente sur certaines zones de locomotion où il n'est pas possible d'amener des transport en commun".
Dans les villes de taille moyenne, l'étude révèle que 90% de la clientèle dans les transports en commun est dite "captive". Il s'agit donc d'usagers qui ne le sont pas par choix, comme les scolaires, les personnes âgées ou celles qui n'ont pas les moyens de se déplacer en voiture. Pour que les usagers "choisissent de prendre les transports en commun", le Gart préconise "d'intégrer la voiture aux solutions de mobilité durable", à travers l'autopartage, le covoiturage, ou le transport à la demande.