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Le coût d’usage des transports collectifs disséqué par la FNAUT

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Le 7 décembre dernier, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) a dévoilé les résultats de son enquête sur les dépenses unitaires des voyageurs selon les modes de transports. Sans surprise : les transports collectifs sont beaucoup plus attractifs que la voiture.

"L’avantage tarifaire offert par le transport collectif s’est accentué ces dernières années", résume Jean-Marie Beauvais, économiste des transports et auteur de l’enquête sur les dépenses unitaires des voyageurs dévoilée par la  Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) le 7 décembre dernier. Financée par Groupement des autorités responsables de transport (GART), l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), la SNCF, Eurolines, IdBus et Réunir, cette étude a comparé les prix de 18 modes de transport. 

 

12 centimes en courte distance

En préambule, l’économiste a commencé par rappeler les parts de marché de l’autocar, des Intercités, du TGV, de l’avion classique, de l’avion à bas coût et de la voiture qui sont respectivement de 8%, 3%, 20%, 8%, 4% et 57%. Sur le versant courte distance, les résultats de cette étude convergent vers un coûtd’usage du transport collectif urbain et suburbain de 11,74 centimes par voyageur par kilomètre contre 3,40 centimes pour les voyages scolaires départementaux, 7,94 centimes pour le TER, et 26,94 centimes pour la voiture. "En quarante ans, le coût du transport collectif a augmenté de 12% tandis que celui de la voiture a progressé de 34%", atteste Jean-Marie Beauvais. 

 

7 centimes en longue distance

En longue distance, l’analyse confronte huit modes de transport. Au palmarès des segments de marché les moins chers : l’aérien à bas coût avec 5,56 centimes,  les lignes régulières par autocar avec 6,90 centimes, le transport occasionnel par autocar avec  7, 17 centimes suivi des trains Intercités avec 9,11 centimes, du TGV avec 10,98 centimes, de l’aérien « traditionnel » avec 15,11 centimes et de la voiture avec 19,21 centimes.  "Rétrospectivement, le coût du transport ferroviaire n’a pas varié depuis 1970 là où celui du transport aérien a baissé avec l’arrivée des compagnies low cost et où l’autocar a connu une baisse avec l’introduction du tarif unique", précise l’économiste.

 

Assumer les coûts externes

Face à ces constats, la FNAUT propose de lancer une campagne d’information à destination des automobilistes pour qu’ils prennent conscience du prix réel d’utilisation de leur véhicule. Pour les encourager à prendre les transports collectifs, "nous préconisons d’augmenter le coût d’usage de leur voiture afin qu’ils assument financièrement les coûts externes qu’ils génèrent", poursuit-il. Parmi les pistes privilégiées par la FNAUT : un péage urbain. Enfin, dernière préconisation : ne pas abaisser le prix des transports collectifs sauf pour les ménages à faible pouvoir d’achat.

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  • La rédaction
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