Le coup de gueule de la grande région Aquitaine contre la SNCF
Le 22 février, la SNCF annonçait la suppression de plusieurs TER dans la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes (ALPC), par manque de conducteurs. 24 trains quotidiens sont concernés, qui transportent plus de 2000 personnes par jour. La réaction du conseil régional ne s’est pas fait attendre. Et elle est virulente.
Renaud Lagrave, le vice-président en charge des infrastructures et des transports, a rencontré le directeur régional SNCF et son équipe dirigeante pour leur faire part de «son profond mécontentement». Par ailleurs, le président Alain Rousset «a manifesté officiellement à Guillaume Pepy, président de la SNCF, par écrit et avec beaucoup de fermeté, son refus de réduire le plan de transport, en demandant le rétablissement immédiat du plan de transport commandé par la Région, sans attendre le mois de juillet. Il a exigé aussi en parallèle la mise en œuvre d'un plan d'urgence crédible visant à revenir au respect du plan de transport contractuel : des trains qui circulent, suffisamment capacitaires, et qui arrivent à l'heure !»
Circonstances aggravantes
La Région évoque des «circonstances aggravantes qui contribuent à renforcer son insatisfaction». Il est reproché à la SNCF l’annonce tardive des suppressions de trains (15 jours avant la mise en œuvre du plan), la gestion défaillante de sa politique RH, et une dégradation continue du service alors que la Région investit toujours plus.
Il y a un mois déjà, Renaud Lagrave avait obtenu une réduction de 50% sur le prix de l'abonnement TER de mars suite à de nombreuses défaillances du service. Enfin, la région ALPC rappelle qu’il y a un an, des suppressions de TER étaient déjà intervenues pour cause de matériel manquant. «Sans réaction rapide de la SNCF pour rétablir le plan de transport, la Région ALPC prendra des mesures à la hauteur du service non rendu», est-il indiqué dans un communiqué.