Douze ans après l’inauguration de la première ligne de métro de Rennes Métropole, les travaux de la ligne B ont démarré. L’ouverture au public est prévue fin 2018.
Rennes, la capitale bretonne, est depuis 2002 la plus petite agglomération de France à faire profiter ses riverains d’une ligne de métro. Alors que la plupart des communes de taille équivalente ont opté pour les tramways, Rennes a voté, à contre-courant, la construction d’une seconde... ligne de métro.
"Les études de faisabilité ont clairement montré que le développement du réseau de transport sans nouvelle ligne en site propre (c’est-à-dire en s’appuyant seulement sur l’actuelle ligne A de métro et le développement des bus) conduit à une impasse : des performances (fréquentation plafonnée au mieux à 95 millions de voyages en 2020 alors que 120 millions seront nécessaires), physique (saturation des axes utilisés par les bus en centre-ville) et financière (augmentation du déficit d’exploitation du réseau Star restant à la charge de Rennes Métropole", justifie le réseau.
Le chantier des 12,8 km (15 stations) de la ligne B du métro rennais, qui s'étalera jusqu'en 2018, a été lancé en début d’année. En juin, les premiers travaux de génie civil des stations et du tunnel se sont intensifiés. Au total, les deux lignes de métro automatique devraient faire passer la part des voyages effectués en mode électrique de 50 % à près de 75 %.
Une restructuration du réseau bus, favorisant les connexions avec les nouvelles stations de métro, permettra sur le réseau urbain STAR d’atteindre 100 à 120 millions de voyages annuels en 2020. Selon Rennes Métropole, l'ensemble du chantier de la ligne B du métro devrait mobiliser autant de main-d'œuvre que la ligne A, soient plus de 1000 emplois directs par an pendant cinq ans. Près de 500 entreprises, dont 250 bretonnes, avaient participé à ce vaste chantier.