Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a livré aujourd’hui son avis sur le projet de Schéma national des infrastructures de transports (SNIT) qu’il estime "insuffisant" pour combattre les gaz à effet de serre.
Né du Grenelle de l'environnement et visant à définir les orientations des vingt à trente prochaines années en matière de transport, le Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) a franchi une nouvelle étape de son processus adoption puisque le Conseil économique social et environnemental (CESE) a rendu le 28 février 2012 son avis. "Ce document marque une rupture positive par rapport à la manière dont était précédemment conduite la sélection des infrastructures". Seul hic : il "présente, en son état actuel, nombre de limites et ses marges de progression apparaissent importantes".
Inadéquation entre le coût et les objectifs
Parmi les arguments à charge : une mauvaise adéquation entre le coût et les retombées potentielles. "Au regard des coûts envisagés, le Snit a un impact insuffisant et faible en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)", regrette le CESE. Les rapporteurs de l'avis ont donc planché sur une série de 20 recommandations visant à "rendre effectifs les objectifs fixés en matière environnementale" et à donner priorité "à l'optimisation de l'existant sur la construction de nouvelles infrastructures" ainsi qu’aux "aux modes de transport ayant le plus faible impact sur l'environnement".