Nouvel épisode pour cette infrastructure complexe, le Boulevard Périphérique Nord de Lyon (BPNL), qui compte notamment quatre tunnels à péage, passera à compter du 1er janvier 2015, dans le giron de Léonord qui succèdera à Openly, une filiale d’ASF.
Construit entre les années 1993 et 1997, l’ouvrage a fait l’objet d’un contrat de concession par la Communauté Urbaine de Lyon, jusqu’à ce que cette dernière ne rachète l’ouvrage en 1999. Celle-ci le confiait ensuite, par le biais d’un marché d’exploitation, à la société Eperly avant qu’une Délégation de Service Public (DSP) ne le confie à Openly, filiale de la société des Autoroutes du Sud de la France (ASF), entre 2006 et 2014.
Le cahier des charges a donné lieu à des offres finales qui ont été déposées le 2 juin dernier. Le candidat retenu par la Communauté Urbaine du Grand Lyon a été le groupement Léonord formé par les entreprises Fayat, Sanef, Banques Populaires Caisse d’Epargne, Crédit Foncier et Arkea.
Le contrat débutera au 1er janvier 2015 et a été conclu pour une durée de vingt ans. Il concerne le BPNL, long d’une dizaine de kilomètres, dont 6,5 km de tunnels, qui accueillent chacun entre 17 000 et 59 000 véhicules par jour. Il prévoit de la part de Léonord une prestation globale comprenant la construction, le financement, l’exploitation et la maintenance de l’ouvrage. Car, depuis l’accident sous le tunnel du Mont-Blanc, conformément aux textes réglementaires, d’importants travaux de mises aux normes sont prévus. Ils doivent intervenir entre 2016 et 2018 et ont été chiffrés à 131,8 millions d’euros.
Mise en place d'un indicateur de performances
Le Grand Lyon participera à hauteur de 70 millions d’euros, mais percevra l’ensemble des recettes de l’exploitation de cet ouvrage à péage. La collectivité territoriale restera aussi maîtresse de la fixation des tarifs. Le contrat prévoit la rémunération du prestataire pour une moyenne annuelle de 17,8 millions d’euros. Par ailleurs, une rémunération variable sera versée à Léonord, sur la base d’indicateurs de performance du service aux usagers et de la lutte contre la fraude au péage. A ce jour, il y a en moyenne trois pannes et un accident par jour sur le BPNL et ses échangeurs. Un dispositif qui s’inspire de l’actuelle DSP, et qui a donné satisfaction à la Communauté Urbaine du Grand Lyon.