Les ministres Arnaud Montebourg et Ségolène Royal ont signé un décret modifiant le mode de calcul du bonus écologique pour les véhicules électriques et hybrides en location longue durée.
"Prix trop élevé et peur de la panne, nous voulons lever rapidement tous les obstacles à cette mobilité verte", a expliqué Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Le 30 juin dernier, ce dernier a signé avec Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, un décret visant à harmoniser le montant du bonus écologique pour les locations longue durée (LLD, d'une durée de deux ans minimum).
"Depuis le 1er juillet 2014, le montant de référence pour le calcul du bonus est le prix d’achat du véhicule et non plus la somme du montant des loyers, montant qui était souvent inférieur au prix d’achat", détaille le communiqué de Bercy. "Les aides versées pour l’achat et celles versées pour la LLD d’un véhicule 100% électrique, hybride ou hybride rechargeable sont donc désormais identiques", précise-t-il. Pour les véhicules rejetant entre 21 g/km et 60 g/km de CO2, les bonus pour les LLD sont donc alignés sur ceux des achats, plafonnés à 4000 euros. Pour les véhicules électriques, rejetant 20 g/km de CO2 ou moins, il est de 6300 euros.
Booster le marché de l’électrique
L’objectif de ce décret : redonner de l’entrain au marché de l'électrique, en chute depuis octobre dernier. Les primes avaient été revues à la baisse, voire tronquées (les véhicules rejetant entre 91 et 105 g de CO2 par km n’étant plus bénéficiaires). Joseph Beretta, président de l’Association pour le développement de la mobilité électrique (Avere), constatait en mai dernier dans un rapport portant sur les ventes de véhicules électriques et hybrides : « Si l’on prend les chiffres cumulés depuis le début de l’année, le marché est globalement en recul par rapport à 2013. […] Les ventes de véhicules électriques en LDD/LOA [location avec option d'achat, ndlr] restent impactées par le décret du 13 octobre". Rappelons que l’objectif du gouvernement est de déployer deux millions de véhicules électriques d’ici 2020.