La gratuité des transports est déjà en vigueur dans une vingtaine de réseaux urbains français, à l’image d’Aubagne ou de Châteauroux, qui a introduit le principe en 2001 et dresse aujourd'hui un bilan positif de ce choix.
La gratuité totale des transports urbains a été instaurée en 2001 à Châteauroux par Jean-François Mayet (UMP), l’actuel sénateur-maire, qui ne se représente pas. Il souhaitait alors dynamiser un réseau de bus mal en point et peu fréquenté.
Dès la première année, le nombre d’usagers a augmenté de 81%. Dix ans plus tard, le bilan est plus que satisfaisant : le nombre de voyages est passé de 1,5 à 4,5 millions par an, selon l’agglomération de Déols. Les élus ont dû compenser les pertes de recettes en billetterie : environ 14% du budget annuel (soit 1,6 million d’euros) sans augmenter de façon inconsidérée la part du versement transport, imposé aux entreprises.
Aujourd'hui géré par Keolis, en délégation de service public, le réseau, dont les 34 véhicules (de moins de 7 ans) appartiennent à l’agglomération, a dû s’étendre pour répondre à la demande et irriguer de nouveaux quartiers.
La gratuité totale des transports publics est aujourd’hui promise par certains candidats aux élections municipales à Aix-en-Provence, Avignon, Angoulême, Amiens, Lyon ou Poitiers, qui se sont inspirés du modèle castelroussin. Aucun candidat à la succession de Jean-François Mayet à Châteauroux n’envisage vraiment de remettre en question la gratuité des transports en commun. Ni à droite ni à gauche.