Trace directe Vs boucle. Une étude dévoilée le 15 mai dernier compare les deux types de services d’autopartage et propose des pistes pour les développer.
Différents mais complémentaires, c’est en deux mois les conclusions de l’étude sur l’autopartage menée par le bureau d’étude 6T auprès de 1169 abonnés parisiens des services Autolib’ et Mobizen. "Autolib’ offre un service d’autopartage en trace directe, donc les usagers prennent un véhicule au point A et le dépose au point B, alors que les abonnés de Mobizen ont l’avantage de pouvoir réserver leur véhicule une heure ou un mois à l’avance et ils le rapportent à sa station de départ, comme un véhicule personnel", a résumé Luc Rabouin, directeur de Mobizen, à l’occasion de la présentation des résultats de cette étude le 15 mai dernier.
Des usages spécifiques
Sur le terrain, le trajet moyen observé pour Autolib’ est de quarante minutes pour neuf kilomètres, tandis que celui de Mobizen est de cinq à six heures pour 40-50 km. "On fait de courts trajets spontanés en ville avec Autolib’ alors qu’on utilise Mobizen pour sortir de Paris ou pour aller faire des courses volumineuses", distingue Luc Rabouin.
Un soutien de la mairie de Paris
Remplaçant respectivement sept et trois véhicules particuliers sur la route, Mobizen et Autolib’ contribuent à diminuer l’utilisation de la voiture et à augmenter les déplacements à pied, à vélo et en transport en commun. D’où l’intérêt pour les auteurs de l’étude de mieux intégrer ce mode de déplacement dans les politiques de mobilité durable. En clair : "il est temps que la mairie de Paris soutienne le développement de l’autopartage", revendique 6T dans son communiqué. Un soutien qui passerait notamment par l’allocation de places de stationnement en voirie, la mise en place d’offres combinées ou l’élargissement au secteur de l’autopartage du programme de bonus écologique proposée par la Mairie à l’industrie du taxi pour la conversion vers des véhicules hybrides.