"Oui" assure la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) qui a tenu une conférence de presse sur le déclin des services Intercités ce 4 septembre à Paris.
A l’occasion d’une conférence de presse organisée ce 4 septembre à Paris, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a tiré la sonnette d’alarme sur le déclin des services Intercités. Placée sous l’autorité de l’Etat depuis 2010, les trains Intercités ont, selon la Fédération, vu leur offre régresser de 10%. Pour autant, elle estime que "ce serait une erreur de confier leur gouvernance aux régions qui n’en ont ni la compétence, ni les moyens financiers". Par conséquent, elle préconise que ce soit l’Etat qui continue à assumer ce rôle. D’autant que "la loi de réforme ferroviaire lui en donne les moyens", plaide t-elle.
L’autocar, un concurrent direct
Reconnaissant que l’autocar s’appuie sur des solides atouts comme un réseau routier performant ou des gammes de véhicules confortables et bien équipés, il souffre, selon l’association d’usagers, d’une vitesse limitée à 100 km/h sur autoroute, d’une pénétration en milieu urbain dense sur des voiries encombrées de manière imprévisible ou d’une capacité limitée ne lui permettant pas d’encaisser les pointes périodiques ou occasionnelles de trafic. Pourtant, "non seulement l’Etat encourage ou avalise les suppressions d’Intercités proposées par la SNCF, mais il favorise la concurrence, plus récente, des services d’autocar à longue distance", regrette la Fédération qui estime qu’il ne peut rivaliser sur de longues distances, mais intervenir comme une offre complémentaire.